Partant d’une expérience diversifiée et réfléchie, riche d’une pratique de la danse et de la scène, servies par une plume vigoureuse et diserte, Cheveux Gris nous éclaire, sans tintamarre inutile, sur les subtiles variations du folk.
Par ses billets ni doux, ni complaisants, mais somme toute bienveillants, elle explore avec acuité cet univers mouvant. Elle pose des jalons et formule des espoirs et conseils ouverts pour la vitalité de nos plaisirs de danseurs et de musiciens.
Covid-19 et confinement obligent, on danse dans le salon. A deux, joyeusement confinés ensemble. MAIS, une fois déconfinés, pourrons-nous danser, s'il faut respecter les DISTANCES DE SECURITE SANITAIRE ?
Et nous voilà confinés! "Restez à la maison!" qu'ils disaient: "lisez...écoutez de la musique...faites de la musique" Ca, ça va. Mais...
Fin de bal. Une dernière valse. Elle est belle, dansante, tournoyante, une jolie valse traditionnelle pour finir en beauté. Elle est longue, si longue qu’un couple s’arrête...
Deux fois cette année, j’ai eu droit à un anniversaire, une fois un concert une fois un bal : chaque fois, un groupe, un bon groupe, un excellent groupe fête ses vingt ans, ou ses trente ans, ou autre chose, que sais-je. Ce bal, ce concert, on s’y presse avec enthousiasme,...
Atelier de danse dans un festival, ce n’est pas du folk, mais du tango, ou peut-être de la salsa, ou un swing américain ? Je ne sais plus, ça n’a pas d’importance, danse de couple en tous cas.
Le parquet de la salle est vieux, très vieux, c’est sûr. Ce soir-là, quand les danseurs arrivent…il y a un trou. Un vrai trou, un bout de latte arraché.
Fest-noz en Haute-Bretagne. C’est une chanteuse célèbre qui va ouvrir le bal. On l’attend avec impatience.
Il danse bien. Très bien même. Mais, quand la danse fait un grand cercle, il en fait un petit à côté, avec ses amis, un petit cercle qui gêne le grand, l'oblige à se déformer...
C'est un petit vieux presque bossu, qui ne danse pas, qui regarde et qui écoute. Après chaque groupe, il nous fait un commentaire qui commence invariablement par...
Schhhht… schhhhht… Que se passe-t-il ? Bizarre. Il y a deux minutes, ils explosaient, on en avait plein les oreilles : rythmes d'enfer, saxo éclatant, élan effréné, impros...
Ils jouent bien, on fredonne, on fredonne plus fort... et bientôt tout le parquet est couvert d'une longue chaîne de danseurs qui chantent et dansent.
Ils sont quarante à boeuffer. Tous ensemble, tous instruments, diatos, violons, cornemuses, chromas, trav et j’en passe...
Au cœur de l'hiver, je songe aux danses de l'été dernier : rions un peu, histoire d'attendre celles de l'été prochain. Clac ! Clac ! Bruit de gifles ! Est-ce un blondin qui voulait s’émanciper ? Ou bien Cheveux Gris qui règle son compte à Amato... ?
La musique des Balkans, je trouve ça fascinant. Rythmes impairs : 7/8, 9/8, 11/8... Modes étonnants. Danses étranges, inattendues, avec le temps fort en suspension, « le pas du boiteux ». Ivresse d'un univers de couleurs et d'énergies.
Voici venu l'été, le temps des festivals. Ne sont-ils pas, au fond, un peu tous pareils ? Ateliers du matin au soir, bals du soir au matin, bousculade aux douches, parfois froides et parfois bondées...
Dans un stage de musique, Marie rencontre Hassan. Il joue du folk français et du flamenco, elle de la musique irlandaise. Sympathiques échanges musicaux. Ils sont aussi passionnés l'un que l'autre.
Sur le parquet, il n'y a pas assez d'hommes. Pourtant, blonde, brune, rousse, (ou même blanche)... si belles danseuses, si bonnes danseuses, elles dansent, elles font rêver, et les messieurs se précipitent.
«Il y a bal folk ce samedi, tu viens ?» «Ah ? Bal folk ? Tu es sûre ? Ça n'est pas sur Accrofolk !» C'est pourtant dans la revue municipale. Peut-être ont-ils négligé de l'y inscrire. Bizarre.
Les mots changent... On disait folk. Ça ne voulait pas dire «folklorique». En langage courant, «folklorique», ça veut dire «pas sérieux». Et on détestait, on honnissait le folklore : folklore, culture pétrifiée, répétition à l'identique....
Il y a toute sorte de trad. Le trad de chez trad. Le trad renouvelé. Le trad jazz, le trad rock, et même l'électrotrad. Il nous manque encore le trad rap, et pourquoi pas le tradmetal, le symphotrad, le romanticotrad. Le trad attardé, et le trad de demain.
Amato faisait narquoisement remarquer que, à la question « Quelle est votre danse préférée ? », la mazurka venait en premier...la mazurka, qui est une danse de couple, et pas précisément trad ou folk.
Deux images de bals. L'une: ils sont quatre ou six sur scène, ils sautent, ils bondissent , ils cognent leurs instruments. L'autre : ils sont deux, ne bougent guère, sauf leurs doigts, concentrés, ne parlent guère, et ils disent merci après.
De nombreux groupes cherchent à ajouter des images à leur musique. Excellente idée. Un joli diaporama, des images bien assorties à la musique, ou bien en contrepoint, avec poésie ou avec humour. J'applaudis. Enfin...Encore faudrait-il que ça marche...
Tout y est : musiques sophistiquées, arrangements appropriés, trouvailles musicales, admirables impros. Les intros sont percutantes, les développements variés, les conclusions rayonnantes...
Il m’invite à une valse. Eh bien…j’hésite. Pas parce que je ne le connais pas, pas parce qu’il ne m’inspire pas confiance, ni qu’il est moche ou trempé de sueur. C’est tout simple...
Ce soir, après le bal, il y a bœuf. L’expression, typiquement française, vient, paraît-il, du nom du cabaret parisien historique le Boeuf sur le toit