Merveilleuse surprise
Concert en pays de connaissance. Je les connaissais, je connaissais leur musique, je connaissais leurs morceaux, plaisir prévu.
Mais ce soir-là,… il y avait quelqu’un de plus. Un percussionniste. Aïe. Aïe, aïe. A voir le bric-à-brac étalé autour de lui, j’ai tremblé. Il y en avait de toutes les sortes, de toutes les formes, en bois, en terre, en métal, en peau. Les lecteurs d’Accrofolk savent combien j’adôôôre la percu. Racatadoum doum, comme j’ai dit une autre fois, doum doum tacata ? Taperas-tu plus fort que moi ?
Mais… au bout de cinq minutes, j’étais emportée. C’était ce que je connais, la musique que je connais - et tout était différent.
Dans la musique aimée, des sons pleins de couleurs se sont glissés. Tantôt soutien rythmique, pulsation, pulsations, - et couleur. Tantôt frémissement, vibration, gouttes d’eau, ressac, et tantôt, il se développe seul, splendide, remplit la salle, feu d’artifice, fracas d’orage. Tour à tour, délicatesse, force, précision, finesse, et avec ça, fluide, et puis varié. Un rêve.
En pays de connaissance, un nouveau pays ! J’ai tout reconnu, mais il a tout changé. En mieux.
Il ne recouvre jamais, il ne s’impose jamais, mais il est là, secret, ou puissant, ou lumineux. Il ne couvre pas : il transforme, il transfigure. Comment fait-il ?
Il ne se perd pas dans son propre son, il n’écoute pas que lui-même.
Il écoute. Il reçoit. Il donne.
Musicien des percussions, mon ami. Merveilleuse surprise.
Ah merci !
Joyeux Noêl !
Cheveux Gris