Coriolis
Schhhht….schhhhht….schhhht…
Que se passe-t-il ? Bizarre. Il y a deux minutes, ils explosaient, on en avait plein les oreilles : rythmes d'enfer, saxo éclatant, élan effréné, impros flash, violent, bruyant, superbe ! Et...schhhhht...schhhhht...schhhht…soufflent-ils maintenant.
Schhhht….schhhhht….schhhht…
Et comme ils insistent, peu à peu le parquet se tait, le silence se fait, les danseurs tendent l'oreille, on attend...Que se passe-t-il ?
Et là, dans le silence obtenu, dans le silence imprévu, on entend, comme des gouttes d'eau, quelques petites notes : le tintement léger, léger, d'un glockenspiel…
« Mazurka », murmure le micro...
Et doucement, précisément, le glockenspiel égrène un air de mazurka. Alors, dans le silence, le parquet se met à danser. On retient sa respiration. Pas un mot, pas un bruit, juste parfois le froissement léger des vêtements, et même les pas sont silencieux. Et la musique est belle, et du coup la danse est belle : souple, discrète, légère, précise ! Et ça dure !
Magique.
Il y a des groupes qui travaillent l’explosion permanente, et d’autres modestes et modérés. Et en voilà un qui travaille le contraste. Quelle audace magique !
Surprenez-nous !
Cheveux Gris