Sabots brûlés
Ah merci !
Plaisir lumineux.
Après trois cornemuses, cinq diatos et deux vielles à roue qui moulinent à l’unisson Les Grandes Poteries, la Bourrée carrée de la Châtre et Chez le Bon Dieu,…
Il a pris sa musette, l’ami, et il a joué, l’ami. Tout seul. Il a joué une bourrée. Une simple bourrée.
Mais frêle. Délicate. Dansante, enlevée, légère, légère.
Une brise légère nous a tous enlevés.
Ne dites plus jamais que la bourrée est lourde, ne la frappez plus jamais, ne redoublez plus la percu, ne croyez plus jamais qu’elle vous met des sabots aux pieds. D’ailleurs, c’est une danse de paysans, oui, mais pas en sabots : les paysans travaillent en sabots, peut-être, mais dansent en souliers fins. Foin des clichés, dansons.
La bourrée est une merveille, dansante, souple, légère.
L’ami ce soir-là nous amis aux pieds la bourrée, la vraie bourrée, la bourrée merveille, légère, si légère.
Ah merci !
Cheveux gris