Danses de bal et autres sports d’été
La danse folk, le sport… Activités individuelles, collectives, jeu, spectacle, compétition, culture, bien-être etc…? Des images et des mots de ces univers sans lien évident rebondissent et fusionnent dans les réflexions d’Amato. Notre chroniqueur cherche avec patience à expliquer à un « sportif virtuel », par images, transpositions, correspondances et approximations, les points communs entre certaines disciplines. Car des pratiques sportives sont parfois comparables aux activités de danses trad’ d’aujourd’hui. Pour attirer –qui sait ?- davantage d’adeptes du sport vers le bal ? Comprenons-nous bien…
Bal folk : c’est comme un double ou triple décathlon de disciplines et gestes très variés et d’origines culturelles multiples, de traditions revisitées. Un peu comme le surf était à l’origine une activité ethnique polynésienne, ou comme le lancer du marteau est issu des jeux traditionnels écossais, etc. Ah, le lancement (lancer ?) de CD… ?
Semaine à Gennetines : c’est comme un rallye-raid parfois en conditions extrêmes. Etre dans les temps et en forme pour combiner ateliers, repas, repos, bals, bals en cinq sets, secondes moitiés et 3è mi-temps sans presqu’aucun répit sur sept jours. Respect !
Gavotte des montagnes : l’ascension à vélo de l’Alpe d’Huez, 21 virages en chaîne pour arriver au bout. Adopter la position « en danseuse », recommandée aussi pour un roulé de hanche occasionnel à la relance d’une bourrée bourbonnaise chaloupée. Offrir un maillot à pois rouges et un bisou à sa coéquipière, en bout de danse.
Saint-Chartier : le mercato instrumental d’été. Plus c’est rare, plus c’est cher. Vente, échanges, conseils, essais, sélection, négociation sur l’état de marche, la performance, la solidité, la forme notamment des
bombardes, la vuvuzela celtique
vielles à roue, tous braquets mais sans pédaliers
accordéons et musettes –en rapport distant avec l’Yvette Horner nationale (n.p.c. l’ex-égérie musicale tricolore du Tour, avec Hohner ®, la vénérable marque allemande des accordéons et harmonicas).
Côté personnels musiciens et danseurs, détecter : séquelles de fractures de tibias, fiddle-elbows, dystonie du pouce de l’accordéoniste (pas diatonie) souplesse des chevilles et tendinites cachées, un check-up luthier et corps entier puis on finalise le transfert.
Galop nantais : la reprise de la saison de rugby (ou de hockey), avec mise en valeur de l’esquive et du slalom pour éviter les coups qui peuvent toucher le corps entier. Protège-dents interdit, il faut crier comme sur des montagnes russes mais sourire pour la photo-finish.
Galopede : c’est un couloir de remise en jeu à la touche, qu’on a le droit de traverser tous ensemble au bon moment en se croisant par l’épaule droite sans se tromper de corner.
Cochinchine : le biathlon non-équestre d’un cavalier dans l’épreuve d’obstacle des petits ponts avec deux danseuses (N.B. il faut y passer SOUS l’obstacle).
Course d’avant mazurka : épreuve féminine de sprint très disputée, pour conquérir le partenariat recherché de danseurs masculins compétents. La situation se produit en divers points de temps forts du bal, pas qu’en fin de parcours.
English country dancing : c’est comme de la natation synchronisée, mais au sec (quoique…). Des enchainements de bon nombre de figures et déplacements entre plusieurs personnes, où il faut toujours aussi savoir garder le sourire. Sans le pince-nez des ondines, toutefois (ni parapluie).
Caisse de Saint-Pourçain (crû spécial Gennetines) : carton (de) rouge.
Claquettes [ou tap-dance ou clogging], pas celles manuelles du volley au filet, ni celles avec la main haute et leste au panier de basket, ni celles par-dessus la barre des gardiens au foot. Ce sont des claquettes irlandaises, anglaises ou « U.S.-swing »
5 - 8 - 11 temps, Zwiefacher, polskas : systèmes de jeu codés élaborés par des coaches un peu fous (dits « chorégraphes » ou autres « maîtres à danser ») pour perturber et dérouter l’adversaire (et le partenaire) avant de reprendre, tranquille, de bons fondamentaux collectifs sans risques, cf. le cercle circassien)
Et enfin, il va falloir apprendre impérativement à distinguer enfin le folk du trad’, de la world et du folklore. C’est aussi simple que de différencier l’ovale à 7 ou à 13 d’avec le rugby à 15, le jeu gaëlique et le football américain, de sérier le baseball, le softball et le cricket, et de ne pas confondre ping-pong avec tennis de table.
Amato
(A suivre…)