Savoir vivre en bal

Le bal folk : espace de rencontre et plaisir partagé

Le bal folk n’est pas un spectacle, mais un lieu de rencontre sociale par la danse et la musique. Afin que la magie opère et que tous les participants se sentent à l’aise, il est essentiel de respecter quelques règles tacites et principes de circulation.

La circulation sur la piste : le "Code de la Route"

La piste de danse constitue un espace dynamique. Pour éviter les collisions et favoriser la fluidité, deux principes majeurs sont à respecter :

Le sens du bal (anti-horaire) : Dans les danses de couple telles que la valse, la scottish ou la mazurka, les danseurs se déplacent dans le sens inverse des aiguilles d’une montre autour de la salle.

La gestion de l’espace :
L’extérieur de la salle est réservé aux couples rapides ou expérimentés qui progressent beaucoup.
Le centre de la salle est dédié aux couples plus lents, aux débutants ou à ceux qui souhaitent effectuer des variations sur place sans gêner le flux circulaire.

Le sens de la ronde : Dans les cercles et les chaînes fermées, le déplacement se fait traditionnellement vers la gauche (sens horaire), en commençant souvent par le pied gauche.

Photo Véronique Chochon

Des mazurkas pour l'intimité,
des bourrées pour l'énergie collective,
des danses en chaines pour la solidarté.
En bal folk, chaque pas est une invitation au lâcher-prise et au partage. Découvrez les plaisirs variés, propres à chaque danse. A lire ici

Formations spécifiques

Danse en chaine

Pour les branles, an dro, gavote, hanterdro, laridé, le meneur, placé en tête de chaîne, est un danseur ou une danseuse expérimentée. Les débutant(e)s sont encouragé(e)s à s’insérer au milieu de la chaîne, idéalement entre deux danseurs aguerris, en demandant simplement s’ils peuvent se joindre. Si la danse a déjà débuté depuis un moment, le mieux est de rejoindre la danse en fin de chaine.

Bourée

Pour les bourrées en ligne, ces lignes se disposent perpendiculairement aux musiciens. Le regard joue un rôle primordial : on danse avec l’autre, même sans contact physique.

Photo Véronique Chochon

Rôle dans le couple

Le cavalier, ou meneur (meneuse), est le danseur ou la danseuse qui initie, propose et guide les mouvements. Il ou elle initie les figures et les changements de direction.

La cavalière, ou suiveur (suiveuse), est le danseur ou la danseuse qui se suit les propositions du cavalier.

Historiquement et traditionnellement, le cavalier était un homme et la cavalière une femme. Cependant, dans la danse sociale actuelle, on assiste de plus en plus au mouvement de changement de rôle. De nos jours, ces rôles peuvent être pris par n'importe quelle personne, quel que soit son genre. Il est désormais courant de voir deux femmes ou deux hommes former un couple de danse et alterner ou choisir le rôle de meneur ou de suiveur au début de la danse.

Le voisine, voisine ou contre-partenaire : c’est la personne qui est à gauche du cavalier.

photo Véronique Chochon

L’art de l’invitation et du consentement

Le bal folk est un espace de liberté fondé sur le respect mutuel.

Tout le monde peut inviter : hommes, femmes, meneur ou suiveur, il n’existe plus de règle de genre. Il est vivement encouragé d’inviter quelqu’un, même inconnu.

Le droit de dire "non" : chacun peut refuser une danse sans justification. Un "Non merci" doit être reçu avec bienveillance.

L’inclusion des débutants : les danseurs expérimentés sont invités à convier les débutants, favorisant ainsi la croissance de la communauté. Les débutants peuvent préciser leur statut et demander à être guidés.

La fin de la danse : à la fin du morceau, il est d’usage de remercier son partenaire.

Dans la bourrée, le regard est un jeu essentiel qui renforce le plaisir et la complicité entre les danseurs. Découvrez l'importance de ce lien unique selon de nombreux témoignages. A lire ici

Connexion et regard : la communication non-verbale

La danse folk est une forme de communication non-verbale.

Écoute : les danseurs doivent être attentifs aux signaux de leur partenaire, comme la tension du bras ou la direction du corps.

Le regard : il est conseillé de ne pas fixer ses pieds, mais de regarder son partenaire ou l’ensemble du cercle. Dans certaines danses, le regard favorise une connexion qui va au-delà de la technique des pas.

Conclusion

En respectant ces principes, chaque participant contribue à faire du bal folk un moment de bienveillance et de pure joie collective. Bonne danse !