Droit de citer


a26 Accord-on LibL'été ouvre des pistes de recherche sur la toile, des citations qui peuvent en cacher bien d'autres et qui invitent à en savoir plus, un luxe propre aux vacances cultureuse. Enfin, c'est Amato qui le préconise.


J'invite en urgence la partenaire espérée, occupée dans la file d'attente du coin « crêpes », et je m'en excuse. Mais elle me dit « pas de problème, quand je danse, je n'ai pas du tout besoin de dessert ». Délicieux.

Je vais assez volontiers, à l'occasion, à des bals où je ne connais a priori personne (mais on ne sait jamais). L'incognito est agréable, relaxant, sans aucune contrainte ni obligation. Par contre, quand je m'y ennuie, pas d'antidote relationnel, de connivences, d'atomes crochus, de facilités qu'ont les couples rodés.

• « La solidité d'une chaîne est celle de son maillon le plus faible », selon un proverbe de marins. En danse folk, ce serait plutôt celle de son maillon de tête, la qualité de la personne qui sait mener la danse.

J'aurais aimé l'écrire moi-même, ce constat tiré de l'édito de Paul Guièze (site MusTrad Lib) sur les festivals de l'été : « C'est aussi le moment où l'on s'aperçoit que la musique traditionnelle change et que le musicien ou le groupe dont nous avions adoré la musique il y a quelques années, se tourne vers une musique plus actuelle mâtinée de jazz et de rock. Certes, tout ceci est techniquement abouti, mais l'émotion et le rythme propice à la danse sont largement passés au second plan. Mais il y a aussi les quelques pépites que l'on découvre au détour d'une scène qui mettent du baume sur nos déceptions». C'est bien vrai, tout ça, cela résume beaucoup de ce que je pense de certains paradoxes de notre univers folk/trad'.

J'ai du mal à le croire : un bal folk aurait récemment pu être annulé parce que le groupe musical refusait que la danse ait lieu sur un sol herbu. Le folk n'est donc pas dans le pré. Crainte de devoir faire danser la « moutonne » du Berry ou même la « chenille » des familles ? Ce soir-là, j'étais à un spectacle de danses africaines, pieds nus, présenté brillamment sur une scène en parquet contreplaqué, situation pourtant peu usuelle en Afrique profonde. Décalages culturels ou purement techniques ?

Compte-rendu d'un déplacement de groupe folk local à l'étranger : 850 bornes rien que pour l'aller, essence payée. 1h de concert, 60 auditeurs. Mais la télé nationale (?) du lieu en a fait un reportage. En tout cas cette sortie fut du Kerouac 2012, du On the road again, l'énième avatar du vécu qui forme la jeunesse et qui crée du lien collectif.


L'illustration de cette page me fait m'esclaffer en tant que musicien. Les dessinateurs évoquent souvent l'accordéon -très bien-, mais en représentent assez mal les claviers. Ils confondent souvent -par une excusable approximation, licence poétique de non spécialistes - bandonéon, concertina, diatonique et chromatique, touches et boutons, tout cela se mêlant dans une allègre et hybride confusion, proche du jeu des sept erreurs. L'image m'amuse aussi en tant que danseur, ce soufflet en serpentin et en spirale, c'est comme une chaîne ouverte très folky et assez néo-trad', non ?

Des proverbes et dictons pour le futur Almanachrofolk
• « En avril, découvre le subtil pas du reel. En mai, enchaîne le branle gai ».
• Pour les amateurs de fables, deux classiques traficotés et remixés, pas tout à fait dignes de la rubrique littéraire d'AccroFolk :
« La bourrée prenait de la peine, c'est le son qui manquait de soin...»
« Rien ne sert de courir, il faut choisir à point. »
(d'après Jean de la Fontaine).

Amato
(A suivre...)